crtscts # contrôle de flux matériel modem # liaison par modem noipdefault # adresse IP affectée par le serveur PPP distant # si la machine distante ne vous donne pas d'adresse # IP lors de la négociation IPCP, retirez cette option passive # attendre les paquets LCP domain ppp.foo.com # mettre ici votre nom de domaine :remote_ip # mettre ici l'adresse IP de la machine PPP distante # elle servira à router des paquets via la liaison PPP # si vous n'avez pas précisé l'option noipdefault # changez cette ligne en ip_locale:ip_distante defaultroute # mettre cette ligne si vous voulez que le serveur PPP soit # votre routeur par défaut
Chapitre 28. PPP et SLIP
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Sommaire
28.1. Synopsis
FreeBSD dispose de nombreuses façons pour relier un ordinateur à un autre. Pour mettre en place un réseau ou établir une connexion Internet par l’intermédiaire d’un modem, ou pour autoriser d’autres à le faire par votre intermédiaire, il est nécessaire d’utiliser PPP ou SLIP. Ce chapitre décrit la configuration en détail de ces services de communication par modem.
Après la lecture de ce chapitre, vous saurez:
Comment configurer PPP en mode utilisateur.
Comment configurer PPP intégré au noyau.
Comment configurer PPPoE (PPP sur Ethernet).
Comment configurer PPPoA (PPP sur ATM).
Comment configurer et utiliser un client et un serveur SLIP.
Avant de lire ce chapitre, vous devrez:
Etre familier avec la terminologie réseau de base.
Comprendre les bases, le but d’une connexion entrante par modem, et PPP et/ou SLIP.
Vous pouvez vous demander quelle est la principale différence entre PPP en mode utilisateur et PPP intégré au noyau. La réponse est simple: PPP en mode utilisateur traite les données entrantes et sortantes en dehors du noyau. C’est coûteux en terme de copie de donnée entre le noyau et l’espace utilisateur mais permet l’implémentation de plus de fonctionnalités PPP. PPP en mode utilisateur utilise le périphérique tun pour communiquer avec le monde extérieur alors que PPP intégré au noyau utilise le périphérique ppp.
Dans ce chapitre, le programme utilisateur PPP sera simplement appelé ppp, à moins qu’il faille explicitement faire la distinction entre lui et d’autres logiciels PPP comme pppd. Sauf indications contraires, toutes les commandes mentionnées dans ce chapitre doivent être exécutées par le super-utilisateur |
28.3. Utiliser PPP intégré au noyau
28.3.1. Configurer PPP intégré au noyau
Avant de configurer PPP sur votre machine, vérifiez que pppd
est bien dans le répertoire /usr/sbin et que le répertoire /etc/ppp existe.
La commande pppd
peut fonctionner selon deux modes:
Comme "client" - si vous désirez connecter votre machine au monde extérieur via une liaison PPP série ou un modem.
Comme "serveur" - si votre machine est sur le réseau, et sert à y connecter d’autres ordinateurs avec PPP.
Dans les deux cas, vous devrez renseigner un fichier d’options (/etc/ppp/options ou ~/.ppprc si vous avez plus d’un utilisateur sur votre machine utilisant PPP).
Vous aurez également besoin d’un logiciel "modem/série" (de préférence comms/kermit), pour appeler et établir la connexion avec la machine distante.
28.3.2. Utiliser pppd
comme client
Le fichier /etc/ppp/options suivant pourrait être utilisé pour se connecter à la liaison PPP d’un concentrateur Cisco:
Pour se connecter:
Appelez la machine distante en utilisant kermit (ou un autre programme pour modem), puis entrez votre nom d’utilisateur et mot de passe (ou ce qu’il faut pour activer PPP sur la machine distante).
Quittez kermit (sans raccrocher la ligne).
Entrez la commande suivante:
# /usr/src/usr.sbin/pppd.new/pppd /dev/tty01 19200
Assurez-vous d’utiliser la vitesse et le nom de périphérique adéquats.
Votre ordinateur est maintenant connecté via PPP. Si la connexion échoue, vous pouvez ajouter l’option debug
au fichier /etc/ppp/options, et consulter les messages sur la console pour tracer le problème.
La procédure /etc/ppp/pppup ci-dessous effectuera automatiquement ces trois étapes:
#!/bin/sh ps ax |grep pppd |grep -v grep pid=`ps ax |grep pppd |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de pppd, PID=' ${pid} kill ${pid} fi ps ax |grep kermit |grep -v grep pid=`ps ax |grep kermit |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de kermit, PID=' ${pid} kill -9 ${pid} fi ifconfig ppp0 down ifconfig ppp0 delete kermit -y /etc/ppp/kermit.dial pppd /dev/tty01 19200
/etc/ppp/kermit.dial est une procédure kermit qui appelle et fournit toutes les informations d’authentification nécessaires à la machine distante (un exemple d’une telle procédure est donné à la fin de ce document).
Utilisez la procédure /etc/ppp/pppdown suivante pour terminer la session PPP et vous déconnecter:
#!/bin/sh pid=`ps ax |grep pppd |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ X${pid} != "X" ] ; then echo 'arrêt de pppd, PID=' ${pid} kill -TERM ${pid} fi ps ax |grep kermit |grep -v grep pid=`ps ax |grep kermit |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de kermit, PID=' ${pid} kill -9 ${pid} fi /sbin/ifconfig ppp0 down /sbin/ifconfig ppp0 delete kermit -y /etc/ppp/kermit.hup /etc/ppp/ppptest
Vérifiez si pppd
tourne toujours en lançant la procédure /usr/etc/ppp/ppptest, qui devrait ressembler à ceci:
#!/bin/sh pid=`ps ax| grep pppd |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ X${pid} != "X" ] ; then echo 'pppd actif: PID=' ${pid-NONE} else echo 'Pas de pppd en cours d'exécution.' fi set -x netstat -n -I ppp0 ifconfig ppp0
Pour raccrocher la ligne, exécutez /etc/ppp/kermit.hup, qui devrait contenir:
set line /dev/tty01 ; mettre ici le périphérique pour votre modem set speed 19200 set file type binary set file names literal set win 8 set rec pack 1024 set send pack 1024 set block 3 set term bytesize 8 set command bytesize 8 set flow none pau 1 out +++ inp 5 OK out ATH0\13 echo \13 exit
Voici une autre méthode qui utilise chat
au lieu de kermit
.
Les deux fichiers suivants suffisent à établir une connexion avec pppd
.
/etc/ppp/options:
/dev/cuaa1 115200 crtscts # contrôle de flux matériel modem # liaison par modem connect "/usr/bin/chat -f /etc/ppp/login.chat.script" noipdefault # adresse IP affectée par le serveur PPP distant # si la machine distante ne vous donne pas d'adresse # IP lors de la négociation IPCP, retirer cette option passive # attendre les paquets LCP domain your.domain # mettre ici votre nom de domaine : # mettre ici l'adresse IP de la machine PPP distante # elle servira à router des paquets via la liaison PPP # si vous n'avez pas précisé l'option noipdefault # modifier cette ligne en ip_locale:ip_distante defaultroute # mettre cette ligne si vous voulez que le serveur PPP soit # votre routeur par défaut
/etc/ppp/login.chat.script:
Ce qui suit doit être tapé sur une seule ligne. |
ABORT BUSY ABORT 'NO CARRIER' "" AT OK ATDTnuméro_de_téléphone CONNECT "" TIMEOUT 10 ogin:-\\r-ogin: nom_d_utilisateur TIMEOUT 5 sword: mot_de_passe
Une fois que ces fichiers sont installés et correctement modifiés, tout ce dont vous avez besoin de faire est de lancer pppd
, comme suit:
# pppd
28.3.3. Utiliser pppd
comme serveur
Le contenu du fichier /etc/ppp/options devrait être semblable à ce qui suit:
crtscts # contrôle de flux matériel netmask 255.255.255.0 # masque de sous-réseau (facultatif) 192.114.208.20:192.114.208.165 # adresses IP des machines locales et distantes # l'adresse locale ne doit pas être la même que # celle que vous avez assignée à l'interface # Ethernet (ou autre) de la machine. # l'adresse IP de la machine distante est # l'adresse IP qui lui sera affectée domain ppp.foo.com # votre nom de domaine passive # attendre LCP modem # liaison modem
La procédure /etc/ppp/pppserv ci-dessous demandera à pppd de se comporter comme un serveur:
#!/bin/sh ps ax |grep pppd |grep -v grep pid=`ps ax |grep pppd |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de pppd, PID=' ${pid} kill ${pid} fi ps ax |grep kermit |grep -v grep pid=`ps ax |grep kermit |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de kermit, PID=' ${pid} kill -9 ${pid} fi # réinitialiser l'interface ppp ifconfig ppp0 down ifconfig ppp0 delete # activer le mode réponse automatique kermit -y /etc/ppp/kermit.ans # lancer ppp pppd /dev/tty01 19200
Utilisez cette procédure /etc/ppp/pppservdown pour arrêter le serveur:
#!/bin/sh ps ax |grep pppd |grep -v grep pid=`ps ax |grep pppd |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de pppd, PID=' ${pid} kill ${pid} fi ps ax |grep kermit |grep -v grep pid=`ps ax |grep kermit |grep -v grep|awk '{print $1;}'` if [ "X${pid}" != "X" ] ; then echo 'arrêt de kermit, PID=' ${pid} kill -9 ${pid} fi ifconfig ppp0 down ifconfig ppp0 delete kermit -y /etc/ppp/kermit.noans
La procédure kermit ci-dessous (/etc/ppp/kermit.ans) activera ou désactivera le mode réponse automatique de votre modem:
set line /dev/tty01 set speed 19200 set file type binary set file names literal set win 8 set rec pack 1024 set send pack 1024 set block 3 set term bytesize 8 set command bytesize 8 set flow none pau 1 out +++ inp 5 OK out ATH0\13 inp 5 OK echo \13 out ATS0=1\13 ; remplacer cela par ATS0=0\13 si vous voulez désactiver ; le mode réponse automatique inp 5 OK echo \13 exit
Une procédure nommée /etc/ppp/kermit.dial est utilisée pour appeler et s’authentifier sur la machine distante. Vous devrez l’adapter à vos besoins. Mettez-y votre nom d’utilisateur et votre mot de passe; vous devrez également modifier les entrées en fonctions des réponses que vous envoient votre modem et la machine distante.
; ; mettre ici la liaison série à laquelle est raccordé le modem: ; set line /dev/tty01 ; ; mettre ici la vitesse du modem: ; set speed 19200 set file type binary ; transfert 8 bits set file names literal set win 8 set rec pack 1024 set send pack 1024 set block 3 set term bytesize 8 set command bytesize 8 set flow none set modem hayes set dial hangup off set carrier auto ; puis SET CARRIER si nécessaire, set dial display on ; puis SET DIAL si nécessaire, set input echo on set input timeout proceed set input case ignore def \%x 0 ; compteur d'ouverture de session goto slhup :slcmd ; mettre le modem en mode commande echo Put the modem in command mode. clear ; vider le tampon d'entrée pause 1 output +++ ; séquence d'échappement Hayes input 1 OK\13\10 ; attendre OK if success goto slhup output \13 pause 1 output at\13 input 1 OK\13\10 if fail goto slcmd ; si le modem ne répond pas OK, réessayer :slhup ; raccrocher la ligne clear ; vider le tampon d'entrée pause 1 echo Hanging up the phone. output ath0\13 ; commande Hayes pour raccrocher input 2 OK\13\10 if fail goto slcmd ; si pas de réponse OK, passer le modem en mode commande :sldial ; composer le numéro pause 1 echo Dialing. output atdt9,550311\13\10 ; mettre ici le numéro de téléphone assign \%x 0 ; mettre le compteur à zéro :look clear ; vider le tampon d'entrée increment \%x ; compter les secondes input 1 {CONNECT } if success goto sllogin reinput 1 {NO CARRIER\13\10} if success goto sldial reinput 1 {NO DIALTONE\13\10} if success goto slnodial reinput 1 {\255} if success goto slhup reinput 1 {\127} if success goto slhup if \%x 60 goto look else goto slhup :sllogin ; ouverture de session assign \%x 0 ; mettre le compteur à zéro pause 1 echo Looking for login prompt. :slloop increment \%x ; compter les secondes clear ; vider le tampon d'entrée output \13 ; ; put your expected login prompt here: ; input 1 {Username: } if success goto sluid reinput 1 {\255} if success goto slhup reinput 1 {\127} if success goto slhup if \%x 10 goto slloop ; essayer 10 fois d'obtenir une invite de session else goto slhup ; raccrocher et recommencer après 10 échecs :sluid ; ; mettre ici votre nom d'utilisateur: ; output nom-d-utilisateur-ppp\13 input 1 {Password: } ; ; mettre ici votre mot de passe: ; output mot-de-passe-ppp\13 input 1 {Entering SLIP mode.} echo quit :slnodial echo \7Pas de tonalité. Vérifiez votre ligne téléphonique!\7 exit 1 ; local variables: ; mode: csh ; comment-start: "; " ; comment-start-skip: "; " ; end:
28.4. Utiliser PPP sur Ethernet (PPPoE)
Cette section décrit comment configurer PPP sur Ethernet (PPPoE).
28.4.1. Configuration du noyau
Il n’est plus du tout nécessaire de configurer le noyau pour utiliser PPPoE. Si le support netgraph nécessaire n’est pas compilé dans le noyau, il sera chargé dynamiquement par ppp.
28.4.2. Renseigner ppp.conf
Voici un exemple de fichier ppp.conf opérationnel:
default: set log Phase tun command # vous pouvez détailler plus les traces si vous le désirez set ifaddr 10.0.0.1/0 10.0.0.2/0 nom_du_fournisseur_d'accès: set device PPPoE:xl1 # remplacez xl1 par votre périphérique Ethernet set authname VOTRENOMDUTILISATEUR set authkey VOTREMOTDEPASSE set dial set login add default HISADDR
28.4.4. Lancer ppp au démarrage
Ajoutez ce qui suit à votre fichier /etc/rc.conf:
ppp_enable="YES" ppp_mode="ddial" ppp_nat="YES" # si vous voulez activer NAT pour votre réseau local, sinon NO ppp_profile="nom_du_fournisseur_d'accès"
28.4.5. Utilisation d’une étiquette de service PPPoE
Parfois il sera nécessaire d’utiliser une étiquette de service pour établir votre connexion. Les étiquettes de service sont employées pour faire la distinction entre différents serveurs PPPoE attachés à un réseau donné.
Vous devez avoir l’information concernant l’étiquette de service dans la documentation fournie par votre fournisseur d’accès. Si vous ne pouvez la trouver, contactez le support technique de votre fournisseur d’accès Internet.
En dernier ressort, vous pourrez essayer la méthode suggérée par le programme Roaring Penguin PPPoE qui peut-être trouvé dans le catalogue des logiciels portés. Gardez cependant à l’esprit, que cela peut déprogrammer votre modem et le rendre inutilisable, aussi réfléchissez à deux fois avant de le faire. Installez simplement le logiciel fourni avec le modem par votre fournisseur d’accès. Ensuite accédez au menu Système du programme. Le nom de votre profil devrait y figurer. C’est habituellement le nom du FAI.
Le nom du profil (étiquette de service) sera utilisé dans l’entrée de configuration PPPoE dans le fichier ppp.conf dans la partie fournisseur d’accès de la commande set device
(voir la page de manuel ppp(8) pour plus de détails). Cela devrait ressembler à ceci:
set device PPPoE:xl1:FAI
N’oubliez pas de changer xl1 pour le périphérique correct correspondant à votre carte Ethernet.
N’oubliez pas de changer FAI par le profil que vous avez déterminé ci-dessus.
Pour une information supplémentaire, consultez:
Cheaper Broadband with FreeBSD on DSL par Renaud Waldura.
Nutzung von T-DSL und T-Online mit FreeBSD par Udo Erdelhoff (en allemand).
28.4.6. PPPoE avec un modem ADSL 3Com® HomeConnect™ Dual Link
Ce modem ne respecte pas la RFC 2516 (A Method for transmitting PPP over Ethernet (PPPoE), rédigée par L. Mamakos, K. Lidl, J. Evarts, D. Carrel, D. Simone, et R. Wheeler). Au lieu de cela des codes différents pour les types de paquets sont utilisés pour les frames Ethernet. Veuillez vous plaindre auprès de 3Com si vous pensez que le modem devrait respecter la spécification PPPoE.
Afin de permettre à FreeBSD de communiquer avec ce périphérique, un paramètre sysctl doit être configuré. Cela peut être effectué de manière automatique au démarrage en renseignant le fichier /etc/sysctl.conf:
net.graph.nonstandard_pppoe=1
ou peut être paramétré pour prendre immédiatement effet avec la commande:
# sysctl net.graph.nonstandard_pppoe=1
Malheureusement, parce que c’est un paramétrage concernant l’intégralité du système, il n’est pas possible de communiquer en même temps avec un client ou un serveur PPPoE normal et un modem ADSL 3Com® HomeConnect™.
28.5. Utiliser PPP sur ATM (PPPoA)
Ce qui suit décrit comment configurer PPP sur ATM (PPPoA). PPPoA est très populaire parmi les fournisseurs d’accès DSL européens.
28.5.1. Utiliser PPPoA avec le modem Alcatel SpeedTouch™ USB
Le support PPPoA pour ce périphérique est fourni sous la forme d’un logiciel porté sous FreeBSD car le "firmware" est distribué sous l’accord de licence d’Alcatel et ne peut être redistribué librement avec le système de base de FreeBSD.
Pour installer le logiciel, utilisez simplement le catalogue des logiciels portés. Installez le logiciel porté net/pppoa et suivez les instructions fournies avec.
Comme de nombreux périphériques, le modem USB Alcatel SpeedTouch™ a besoin de charger un "firmware" à partir de l’ordinateur hôte pour opérer correctement. Il est possible d’automatiser ce processus sous FreeBSD de manière à ce que ce transfert ait lieu dès que le périphérique est branché dans un port USB. L’information suivante peut être ajoutée au fichier /etc/usbd.conf pour autoriser ce transfert automatique de "firmware". Ce fichier doit être édité en tant que super-utilisateur.
device "Alcatel SpeedTouch USB" devname "ugen[0-9]+" vendor 0x06b9 product 0x4061 attach "/usr/local/sbin/modem_run -f /usr/local/libdata/mgmt.o"
Pour activer le "daemon" USB, usbd, ajoutez la ligne suivante dans le fichier /etc/rc.conf:
usbd_enable="YES"
Il est également possible de paramétrer ppp pour se connecter au démarrage. Pour cela ajoutez les lignes suivantes au fichier /etc/rc.conf. Encore une fois, vous devrez être attaché sous l’utilisateur root
pour effectuer ces ajouts.
ppp_enable="YES" ppp_mode="ddial" ppp_profile="adsl"
Pour que cela fonctionne correctement, vous devrez utiliser le fichier d’exemple ppp.conf qui est fourni avec le logiciel porté net/pppoa.
28.5.2. Utiliser mpd
Vous pouvez utiliser mpd pour vous connecter à différents services, en particulier aux services PPTP. Vous trouverez mpd dans le catalogue des logiciels portés, net/mpd. De nombreux modems ADSL demandent à ce qu’un tunnel PPTP soit créé entre le modem et l’ordinateur, le SpeedTouch™ Home d’Alcatel en fait partie.
Vous devez tout d’abord installer le logiciel porté, ensuite vous pouvez configurer mpd selon vos besoins et les paramètres propres au fournisseur d’accès. Le logiciel porté place un ensemble de fichiers de configuration très bien commentés dans le répertoire PREFIX/etc/mpd/. Notez qu’ici PREFIX représente le répertoire dans lequel les logiciels portés sont installés, par défaut le répertoire /usr/local/. Un guide complet pour la configuration de mpd est disponible dans le format HTML, une fois que le logiciel a été installé. Il se trouve dans le répertoire PREFIX/shared/doc/mpd/. Voici un exemple de configuration pour se connecter à un service ADSL à l’aide de mpd. La configuration est séparée en deux fichiers, le premier est mpd.conf:
default: load adsl adsl: new -i ng0 adsl adsl set bundle authname username (1) set bundle password password (2) set bundle disable multilink set link no pap acfcomp protocomp set link disable chap set link accept chap set link keep-alive 30 10 set ipcp no vjcomp set ipcp ranges 0.0.0.0/0 0.0.0.0/0 set iface route default set iface disable on-demand set iface enable proxy-arp set iface idle 0 open
1 | Le nom d’utilisateur utilisé pour vous identifier auprès de votre FAI. |
2 | Le mot de passe utilisé pour vous identifier auprès de votre FAI. |
Le fichier mpd.links contient les informations concernant la liaison, ou les liaisons, que vous souhaitez établir. En exemple de fichier mpd.links accompagnant l’exemple précédent est donné ci-dessous:
adsl: set link type pptp set pptp mode active set pptp enable originate outcall set pptp self 10.0.0.1 (1) set pptp peer 10.0.0.138 (2)
1 | L’adresse IP de la machine FreeBSD à partir de laquelle vous utiliserez mpd. |
2 | L’adresse IP de votre modem ADSL. Pour le SpeedTouch™ Home d’Alcatel cette adresse est par défaut 10.0.0.138 . |
Il est possible d’initialiser aisément une connexion en tapant la commande suivante en tant que root
:
# mpd -b adsl
Vous pouvez voir quel est l’état de votre connexion à l’aide de la commande suivante:
% ifconfig ng0
ng0: flags=88d1<UP,POINTOPOINT,RUNNING,NOARP,SIMPLEX,MULTICAST> mtu 1500
inet 216.136.204.117 --> 204.152.186.171 netmask 0xffffffff
L’utilisation de mpd est la méthode recommandée de connexion à un service ADSL sous FreeBSD.
28.5.3. Utiliser pptpclient
Il est également possible d’utiliser FreeBSD pour se connecter à d’autres service PPPoA en utilisant net/pptpclient.
Pour utiliser net/pptpclient pour vous connecter à un service DSL, installez le logiciel porté ou le paquetage correspondant et éditez votre fichier /etc/ppp/ppp.conf. Vous aurez besoin des droits de super-utilisateur pour effectuer ces deux opérations. Un exemple de fichier ppp.conf est donné plus bas. Pour plus d’information sur les options du fichier ppp.conf, consultez la page de manuel de ppp, ppp(8).
adsl: set log phase chat lcp ipcp ccp tun command set timeout 0 enable dns set authname username (1) set authkey password (2) set ifaddr 0 0 add default HISADDR
1 | Le nom d’utilisateur de votre compte chez le fournisseur d’accès DSL. |
2 | Le mot de passe de votre compte. |
Etant donné que vous devez mettre le mot de passe de votre compte en clair dans le fichier ppp.conf, vous devez vous assurer que personne d’autre ne puisse lire le contenu de ce fichier. La série de commandes suivante s’assurera que ce fichier n’est lisible que par
|
Cela créera un tunnel pour une session PPP vers votre routeur DSL. Les modems DSL Ethernet ont une adresse IP pour le réseau local pré-configurée à laquelle vous vous connectez. Dans le cas du modem SpeedTouch™ Home d’Alcatel cette adresse est 10.0.0.138
. La documentation de votre routeur devrait mentionner quelle adresse utilise votre périphérique. Pour créer le tunnel et démarrer une session PPP exécutez la commande suivante:
# pptp address adsl
Vous pourrez ajouter un "et commercial" ("") à la fin de la commande précédente car sinon pptp ne vous rendra pas la main. |
Un périphérique virtuel de tunnel (tun) sera créé pour la communication entre les processus pptp et ppp. Une fois retourné à l’invite, ou que le processus pptp a confirmé la connexion, vous pouvez examiner le tunnel de cette manière:
% ifconfig tun0
tun0: flags=8051<UP,POINTOPOINT,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
inet 216.136.204.21 --> 204.152.186.171 netmask 0xffffff00
Opened by PID 918
Si vous n’êtes pas en mesure de vous connecter, vérifiez la configuration de votre routeur qui est généralement accessible par telnet ou avec un navigateur web. Si le problème persiste, vous devrez examiner la sortie de la commande pptp
et le contenu du fichier de trace de ppp, /var/log/ppp.log à la recherche d’indices.
28.6. Utiliser SLIP
28.6.1. Configurer un client SLIP
Ce qui suit décrit une manière de configurer une machine FreeBSD pour utiliser SLIP sur un réseau où les noms de machine sont statiques. Si le nom de machine est affecté dynamiquement (votre adresse change à chaque connexion), vous devrez probablement utiliser une méthode plus sophistiquée.
Tout d’abord, déterminez sur quel port série votre modem est connecté. De nombreuses personnes utilisent un lien symbolique, comme /dev/modem, pour pointer vers le nom réel du périphérique, /dev/cuaaN (ou /dev/cuadN sous FreeBSD 6.X). Ceci vous permet de faire abstraction du véritable nom du périphérique même si vous déplacez le modem vers un autre port. Cela évite le côté pénible de devoir modifier un certain nombre de fichiers dans le répertoire /etc et les fichiers .kermrc pour l’ensemble du système!
/dev/cuaa0 (ou /dev/cuad0 sous FreeBSD 6.X) représente COM1, cuaa1 (ou /dev/cuad1) COM2, etc. |
Assurez-vous d’avoir dans votre fichier de configuration du noyau ce qui suit:
device sl
Sous FreeBSD 4.X, utilisez à la place la ligne suivante:
pseudo-device sl 1
Cette configuration fait partie du noyau GENERIC, aussi cela ne devrait pas être un problème à moins que vous ne l’ayez effacée.
28.6.1.1. Ce que vous n’aurez à faire qu’une seule fois
Ajoutez votre machine, la passerelle et les serveurs de noms de domaines à votre fichier /etc/hosts. Le notre ressemble à ceci:
127.0.0.1 localhost loghost 136.152.64.181 water.CS.Example.EDU water.CS water 136.152.64.1 inr-3.CS.Example.EDU inr-3 slip-gateway 128.32.136.9 ns1.Example.EDU ns1 128.32.136.12 ns2.Example.EDU ns2
Assurez-vous que
hosts
apparaît avantbind
dans votre fichier /etc/host.conf sous les versions de FreeBSD antérieures à 5.0. Depuis FreeBSD 5.0, le système utilise à la place le fichier /etc/nsswitch.conf, vérifiez quefiles
est avantdns
dans la lignehosts
de ce fichier. Sans ces paramètres, il peut se passer des choses bizarres.Editez le fichier /etc/rc.conf.
Définissez votre nom de machine en éditant la ligne:
hostname="myname.my.domain"
Le nom Internet complet de la machine doit être utilisé ici.
Ajoutez sl0 à la liste des interfaces réseau en modifiant la ligne:
network_interfaces="lo0"
en:
network_interfaces="lo0 sl0"
Définissez les paramètres de configuration de sl0 en ajoutant une ligne:
ifconfig_sl0="inet ${hostname} slip-gateway netmask 0xffffff00 up"
Indiquez la passerelle par défaut en modifiant la ligne:
defaultrouter="NO"
en:
defaultrouter="slip-gateway"
Créez un fichier /etc/resolv.conf qui contient:
domain CS.Example.EDU nameserver 128.32.136.9 nameserver 128.32.136.12
Comme vous pouvez le voir, ceci définit les serveurs de noms de domaines. Bien entendu, les noms de domaines et les adresses dépendront de votre environnement.
Donnez des mots de passe pour les utilisateurs
root
ettoor
(et à tous les autres comptes qui n’auraient pas de mot de passe).Redémarrez votre machine et vérifiez qu’elle a bien le nom voulu.
28.6.1.2. Etablir une connexion SLIP
Téléphonez, tapez
slip
à l’invite, puis entrez votre nom de machine et votre mot de passe. Ce que vous devez entrer dépend de votre environnement. Si vous utilisez Kermit, vous pouvez essayer une procédure comme celle-ci:# configuration kermit set modem hayes set line /dev/modem set speed 115200 set parity none set flow rts/cts set terminal bytesize 8 set file type binary # The next macro will dial up and login define slip dial 643-9600, input 10 =, if failure stop, - output slip\x0d, input 10 Username:, if failure stop, - output silvia\x0d, input 10 Password:, if failure stop, - output ***\x0d, echo \x0aCONNECTED\x0a
Vous devez, bien évidemment, remplacer le nom d’utilisateur et le mot de passe par les votre. Après cela vous pouvez alors entrer simplement
slip
à l’invite de Kermit pour vous connecter.Conserver votre mot de passe en clair dans un fichier quelconque est en général une mauvaise idée. Faites-le à vos risques et périls.
Laissez ensuite Kermit tel quel (vous pouvez le mettre en arrière-plan avec Ctrl+z) et en tant que
root
, tapez:# slattach -h -c -s 115200 /dev/modem
Si vous êtes en mesure d’envoyer un
ping
vers des machines situées de l’autre côté du routeur, c’est que vous êtes connecté! Si cela ne fonctionne pas, vous pouvez essayer l’option-a
au lieu de-c
en argument deslattach
.
28.6.1.3. Comment couper la connexion
Effectuez ceci:
# kill -INT `cat /var/run/slattach.modem.pid`
pour tuer slattach
. Gardez à l’esprit que vous devez avoir les droits du super-utilisateur pour faire cela. Revenez ensuite sous kermit
(en tapant fg
si l’avez mis en tâche de fond) et quittez-le (q).
La page de manuel de slattach(8) dit que vous devez employer la commande ifconfig sl0 down
pour indiquer que l’interface n’est plus active, mais cela ne change apparemment rien (les diagnostics donnés par la commande ifconfig sl0
restent identiques).
Il arrive que parfois que votre modem refuse de raccrocher. Dans ce cas, relancez kermit
et quittez-le de nouveau. Cela fonctionne en général à la seconde tentative.
28.6.1.4. Dépannage
Si cela ne fonctionne pas, n’hésitez pas à contacter la liste de diffusion freebsd-net. Voici les problèmes que certains ont rencontré jusqu’ici:
Ne pas utiliser l’option
-c
ou-a
avecslattach
(Cela ne devrait pas poser de problème, mais des utilisateurs ont signalé que l’utilisation de cet indicateur a résolu leur problème).Utiliser
s10
au lieu desl0
(avec certaines polices de caractères, il est parfois difficile de faire la différence).Essayez
ifconfig sl0
pour connaître la configuration de votre interface. Vous obtiendrez, par exemple:# ifconfig sl0 sl0: flags=10<POINTOPOINT> inet 136.152.64.181 --> 136.152.64.1 netmask ffffff00
Si vous obtenez le message d’erreur
no route to host
lors de l’utilisation de ping(8), il se peut qu’il y ait un problème avec votre table de routage. Vous pouvez utiliser la commandenetstat -r
pour afficher les routes actives:# netstat -r Routing tables Destination Gateway Flags Refs Use IfaceMTU Rtt Netmasks: (root node) (root node) Route Tree for Protocol Family inet: (root node) => default inr-3.Example.EDU UG 8 224515 sl0 - - localhost.Exampl localhost.Example. UH 5 42127 lo0 - 0.438 inr-3.Example.ED water.CS.Example.E UH 1 0 sl0 - - water.CS.Example localhost.Example. UGH 34 47641234 lo0 - 0.438 (root node)
Les exemples précédents proviennent d’un système relativement chargé. La valeurs sur votre système varieront en fonction de l’activité réseau.
28.6.2. Configurer un serveur SLIP
Ce document donne des indications pour la mise en oeuvre d’un serveur SLIP sur un système FreeBSD, ce qui signifie généralement configurer votre système pour ouvrir automatiquement une connexion à l’ouverture d’une session depuis un client SLIP distant.
28.6.2.1. Prérequis
Cette section est très technique, il vous faut donc quelques connaissances de base. On supposera que vous connaissez le protocole réseau TCP/IP et, en particulier, l’adressage des réseaux et des noeuds, les masques de sous-réseau, les sous-réseaux, le routage et les protocoles de routage tels que RIP. Ce sont les concepts que vous devez maîtriser pour configurer les services SLIP sur un serveur de connexions, et si ce n’est pas le cas, veuillez lire TCP/IP Network Administration de Craig Hunt chez O’Reilly Associates, Inc. (ISBN 0-937175-82-X), ou les ouvrages de Douglas Comer sur le protocole TCP/IP.
On suppose également que vous avez déjà installé vos modems et configuré les fichiers systèmes appropriés pour permettre l’ouverture de session via vos modems. Si vous ne l’avez pas encore fait reportez-vous à la Dial-in Service pour des informations sur la configuration des connexions entrantes. Vous pouvez aussi consulter les pages de manuel de sio(4) pour plus d’information sur le pilote du port série et ttys(5), gettytab(5), getty(8), et init(8) en ce qui concerne la configuration du système pour qu’il autorise les connexions en provenance de modems, et peut-être la page de manuel stty(1) pour des informations sur le paramétrage des ports série (comme clocal
pour les interfaces série directement connectées).
28.6.2.2. Rapide vue d’ensemble
Une configuration typique d’utilisation de FreeBSD comme serveur SLIP fonctionne de la manière suivante: un utilisateur SLIP appelle votre serveur SLIP FreeBSD et ouvre une session sous un identifiant utilisateur SLIP particulier qui lance /usr/sbin/sliplogin comme interpréteur de commandes. Le programme sliplogin
consulte le fichier /etc/sliphome/slip.hosts à la recherche d’une ligne correspondant à cet utilisateur particulier, et s’il la trouve, connecte la ligne série à une interface SLIP disponible et lance ensuite la procédure /etc/sliphome/slip.login pour configurer cette interface SLIP.
28.6.2.2.1. Un exemple d’ouverture de session sur un serveur SLIP
Par exemple, si Shelmerg
était un identifiant utilisateur SLIP, l’entrée pour Shelmerg
ressemblerait à ceci:
Shelmerg:password:1964:89::0:0:Guy Helmer - SLIP:/usr/users/Shelmerg:/usr/sbin/sliplogin
Quand Shelmerg
ouvre une session, sliplogin
consulte /etc/sliphome/slip.hosts à la recherche d’une ligne correspondant à l’identifiant de l’utilisateur correspondant; par exemple, il peut y avoir dans le fichier /etc/sliphome/slip.hosts la ligne:
Shelmerg dc-slip sl-helmer 0xfffffc00 autocomp
sliplogin
trouvera alors cette ligne, affectera la ligne série à l’interface SLIP suivante,et ensuite exécutera /etc/sliphome/slip.login avec les arguments suivants:
/etc/sliphome/slip.login 0 19200 Shelmerg dc-slip sl-helmer 0xfffffc00 autocomp
Si tous se passe bien, /etc/sliphome/slip.login exécutera un ifconfig
sur l’interface SLIP que s’est attribué sliplogin
(l’interface SLIP 0, dans l’exemple ci-dessus, qui est le premier paramètre passé à slip.login) pour définir l’adresse IP locale (dc-slip
), l’adresse IP de la machine distante (sl-helmer
), le masque de sous-réseau de l’interface SLIP (0xfffffc00
), et tout autre indicateur supplémentaire (autocomp
). Si quelque chose se passe mal, sliplogin
fournit en général des messages d’information via la fonctionnalité de trace du "démon"syslogd, qui les enregistre habituellement dans le fichier /var/log/messages (reportez-vous au pages de manuel de syslogd(8) et syslog.conf(5) et consultez peut-être aussi le fichier /etc/syslog.conf pour voir ce que trace syslogd et où il enregistre ces messages.).
28.6.2.3. Configuration du noyau
Le noyau par défaut de FreeBSD (GENERIC) fourni le support SLIP (sl(4)); dans le cas d’un noyau personnalisé, vous devez ajouter la ligne suivante à votre fichier de configuration du noyau:
device sl
Sous FreeBSD 4.X, utilisez la ligne suivante:
pseudo-device sl 2
Le chiffre en fin de ligne représente le nombre maximum de connexions SLIP qui peuvent cohexister. Depuis FreeBSD 5.0, le pilote sl(4) est capable d'"auto-clonage". |
Par défaut, votre machine FreeBSD ne transmettra pas les paquets. Si vous désirez que votre serveur SLIP FreeBSD agisse en routeur, vous devez éditer le fichier /etc/rc.conf et positionner la variable gateway_enable
à YES
.
Vous devrez ensuite redémarrer pour que les nouveaux paramètres prennent effet.
Veuillez vous référer à la Configurer le noyau de FreeBSD sur la configuration du noyau pour de l’aide sur ce sujet.
28.6.2.4. Configuration de sliplogin
Comme indiqué plus haut, il y a trois fichiers dans le répertoire /etc/sliphome qui servent à la configuration de /usr/sbin/sliplogin (voyez sliplogin(8) pour avoir la page de manuel de sliplogin
): slip.hosts, définit les utilisateurs SLIP et les adresses IP qui leur sont associées, slip.login, qui ne fait en général que configurer l’interface SLIP, et (facultatif) slip.logout, qui effectue le travail inverse de slip.login quand la connexion série est terminée.
28.6.2.4.1. Configuration de slip.hosts
/etc/sliphome/slip.hosts contient des lignes avec au moins quatre champs séparés par des espaces:
L’identifiant (ID) d’utilisateur SLIP;
L’adresse locale (locale au serveur SLIP) de la liaison SLIP;
L’adresse de l’autre extrémité de la liaison SLIP;
Le masque de sous-réseau.
Les adresses locales et distantes peuvent être des noms de machines (qui seront convertis en adresses IP via /etc/hosts ou par le service de noms de domaines, en fonction de ce que contient le fichier /etc/nsswitch.conf, ou /etc/host.conf si vous utilisez FreeBSD 4.X), et le masque de sous-réseau peut être un nom qui sera converti en consultant le fichier /etc/networks. Par exemple, /etc/sliphome/slip.hosts contiendra:
# # login local-addr remote-addr mask opt1 opt2 # (normal,compress,noicmp) # Shelmerg dc-slip sl-helmerg 0xfffffc00 autocomp
La ligne se termine par une ou plusieurs options:
normal
- pas de compression des en-têtes;compress
- compression des en-têtes;autocomp
- compression des en-têtes si la machine distante l’autorise;noicmp
- interdit les paquets ICMP (de sorte que les paquets "ping" seront ignorés au lieu de consommer votre bande passante).
Le choix des adresses pour les deux extrémités des liaisons SLIP dépend du fait que vous leur dédiez un sous-réseau TCP/IP ou que vous comptiez utiliser un "proxy ARP" sur votre serveur SLIP (ce n’est pas un "vrai" proxy ARP, mais c’est la terminologie que nous utiliserons dans ce document pour le désigner). Si vous n’êtes pas sûr de la méthode à choisir ou de la façon d’assigner les adresses IP, référez-vous aux ouvrages sur le TCP/IP mentionnés à section sur les prérequis (Prérequis) et/ou consultez l’administrateur de votre réseau IP.
Si vous comptez utiliser un sous-réseau IP séparé pour vos clients SLIP, vous devrez définir l’adresse de sous-réseau à partir de votre réseau IP et attribuer à chacun de vos clients SLIP une adresse IP sur ce sous-réseau. Ensuite, vous devrez probablement configurer sur votre routeur IP le plus proche une route statique vers votre sous-réseau SLIP via votre serveur SLIP.
Sinon, si vous avez l’intention d’utiliser la méthode du "proxy ARP", vous devrez assigner à vos clients SLIP des adresses IP en provenance du sous-réseau Ethernet de votre serveur SLIP, et vous devrez également adapter vos procédures /etc/sliphome/slip.login et /etc/sliphome/slip.logout pour qu’elles utilisent arp(8) pour gérer les entrées proxy ARP dans la table ARP de votre serveur SLIP.
28.6.2.4.2. Configuration de slip.login
Le fichier /etc/sliphome/slip.login ressemble généralement à ceci:
#!/bin/sh - # # @(#)slip.login 5.1 (Berkeley) 7/1/90 # # procédure générique d'ouverture de session pour # une liaison SLIP. sliplogin l'appelle avec les paramètres: # 1 2 3 4 5 6 7-n # interface vitesse nom adresse-locale adresse-distante masque arg-optionnels # /sbin/ifconfig sl$1 inet $4 $5 netmask $6
Ce fichier slip.login ne fait qu’exécuter ifconfig
sur l’interface SLIP appropriée avec comme paramètres les adresses locales et distantes et le masque de sous-réseau de l’interface SLIP.
Si vous avez choisi d’utiliser la méthode du "proxy ARP" (au lieu d’affecter un sous-réseau distinct à vos clients SLIP), votre fichier /etc/sliphome/slip.login devra ressembler à ceci:
#!/bin/sh - # # @(#)slip.login 5.1 (Berkeley) 7/1/90 # # procédure générique d'ouverture de session pour # une liaison SLIP. sliplogin l'appelle avec les paramètres: # 1 2 3 4 5 6 7-n # interface vitesse nom adresse-locale adresse-distante masque arg-optionnels # /sbin/ifconfig sl$1 inet $4 $5 netmask $6 # répondre aux requêtes ARP concernant le client SLIP avec notre # adresse Ethernet /usr/sbin/arp -s $5 00:11:22:33:44:55 pub
La ligne supplémentaire dans ce fichier slip.login, arp -s $5 00:11:22:33:44:55 pub
, crée une entrée ARP dans la table ARP du serveur SLIP. Cette entrée ARP fait que le serveur SLIP répond avec sa propre adresse MAC lorsqu’un autre noeud IP du réseau Ethernet demande à dialoguer avec le client SLIP qui possède cette adresse IP.
Dans l’exemple donné ci-dessus, remplacez l’adresse MAC Ethernet (00:11:22:33:44:55
) avec l’adresse MAC de la carte Ethernet de votre système, ou sinon votre "proxy ARP" ne fonctionnera jamais! Vous pouvez déterminer l’adresse MAC de votre serveur SLIP en examinant le résultat de la commande netstat -i
; la seconde ligne doit ressembler à ce qui suit:
ed0 1500 Link0.2.c1.28.5f.4a 191923 0 129457 0 116
Cela indique que l’adresse MAC Ethernet de ce système est 00:02:c1:28:5f:4a
- les points dans les adresses MAC que donne netstat -i
doivent être remplacés par des ":" et il faut ajouter un zéro devant chaque valeur hexadécimale donnée sur un seul digit pour obtenir des adresses dans le format requis par arp(8); consultez la page de manuel d’arp(8) pour avoir des informations complètes sur ces conventions.
Quand vous créez les fichiers /etc/sliphome/slip.login et /etc/sliphome/slip.logout, le bit "exécutable" (i.e., |
28.6.2.4.3. Configuration de slip.logout
/etc/sliphome/slip.logout n’est pas strictement indispensable (à moins que vous n’implémentiez un "proxy ARP"), mais si vous décidez de la créer, voici un exemple de procédure slip.logout élémentaire:
#!/bin/sh - # # slip.logout # # procédure générique de fermeture de session pour # une liaison SLIP. sliplogin l'appelle avec les paramètres: # 1 2 3 4 5 6 7-n # interface vitesse nom adresse-locale adresse-distante masque arg-optionnels # /sbin/ifconfig sl$1 down
Si vous utilisez la méthode "proxy ARP", vous voudrez que /etc/sliphome/slip.logout supprime l’entrée ARP pour le client SLIP:
#!/bin/sh - # # @(#)slip.logout # # procédure générique de fermeture de session pour # une liaison SLIP. sliplogin l'appelle avec les paramètres: # 1 2 3 4 5 6 7-n # interface vitesse nom adresse-locale adresse-distante masque arg-optionnels # /sbin/ifconfig sl$1 down # Cesser de répondre aux requêtes ARP concernant le client SLIP /usr/sbin/arp -d $5
La commande arp -d $5
supprime l’entrée ARP que la procédure slip.login pour le "proxy ARP" a ajouté quand le client SLIP a ouvert la session.
Il n’est pas inutile de répéter: assurez-vous que le bit "exécutable" de la procédure /etc/sliphome/slip.logout a été positionné après que vous l’ayez créée (i.e., chmod 755 /etc/sliphome/slip.logout
).
28.6.2.5. A propos du routage
Si vous n’utilisez pas "proxy ARP" pour router les paquets entre vos clients SLIP et le reste de votre réseau (et peut-être l’Internet), vous devrez probablement ajouter des routes statiques vers le(s) routeur(s) par défaut le(s) plus proche(s) pour router le sous-réseau de vos clients SLIP via votre serveur SLIP.
28.6.2.5.1. Routes statiques
Ajouter des routes statiques vers vos routeurs les plus proches peut être problématique (voire impossible si vous n’avez pas les autorisations pour…). Si vous avez un réseau avec plusieurs routeurs, certains d’entre eux, tels que les Cisco et les Proteon, devront non seulement être configurés pour la route statique vers le sous-réseau SLIP, mais devront aussi savoir quelles routes statiques ils doivent annoncer aux autres routeurs, donc quelques compétences, un peu de dépannage ou de "bidouille" pourront être nécessaire pour que vos routes statiques fonctionnent.
28.6.2.5.2. Utiliser GateD®
GateD® est désormais un logiciel propriétaire et les sources ne seront donc plus disponibles (plus d’information sur le site Web de GateD®). Cette section existe uniquement pour des raisons de compatibilité pour ceux qui utilisent encore une ancienne version. |
Une alternative aux maux de tête que provoquent les routes statiques est d’installer GateD® sur votre serveur SLIP FreeBSD et de le configurer pour qu’il utilise les protocoles de routage appropriés (RIP/OSPF/BGP/EGP) pour annoncer aux autres routeurs votre sous-réseau SLIP. Vous aurez besoin de créer un fichier /etc/gated.conf pour configurer GateD®; voici un exemple, semblable à celui que l’auteur a utilisé sur un serveur SLIP FreeBSD:
# # fichier de configuration de gated dc.dsu.edu; pour la version # 3.5alpha5 # diffusion des informations RIP pour xxx.xxx.yy via l'interface # Ethernet "ed" # # # options de trace # traceoptions "/var/tmp/gated.output" replace size 100k files 2 general ; rip yes { interface sl noripout noripin ; interface ed ripin ripout version 1 ; traceoptions route ; } ; # # Activer un certain nombre d'informations de trace sur l'interface # au noyau: kernel { traceoptions remnants request routes info interface ; } ; # # Propager la route vers xxx.xxx.yy via l'Ethernet interface et RIP # export proto rip interface ed { proto direct { xxx.xxx.yy mask 255.255.252.0 metric 1; # SLIP connections } ; } ; # # Accepter les routes de RIP via les interfaces Ethernet "ed" import proto rip interface ed { all ; } ;
L’exemple de fichier gated.conf ci-dessus diffuse l’information de routage concernant le sous-réseau SLIP xxx.xxx.yy via RIP sur l’interface Ethernet; si vous utilisez un pilote de périphérique Ethernet différent du pilote ed, vous devrez modifier en conséquence les références à l’interface ed. Ce fichier d’exemple active également les journaux sur /var/tmp/gated.output pour pouvoir déboguer le fonctionnement de GateD®; vous pouvez désactiver ces options de trace si GateD® fonctionne correctement pour vous. Vous devrez remplacer xxx.xxx.yy par l’adresse réseau de votre propre sous-réseau SLIP (assurez-vous de remplacer également le masque de sous-réseau dans la clause proto direct
).
Une fois que vous avez installé et configuré GateD® sur votre système, vous devrez indiquer aux procédures de démarrage de FreeBSD de lancer GateD® à la place de routed. La manière la plus simple de faire cela est de positionner les variables router
et router_flags
dans le fichier /etc/rc.conf. Veuillez consulter la page de manuel de GateD® pour des informations sur les paramètres en ligne de commande.
Last modified on: 9 mars 2024 by Danilo G. Baio